Les bâtiments neufs vont devoir se conformer à la règlementation thermique de 2012 héritée du Grenelle de l’Environnement et appuyée par le gouvernement actuel. Tout bâtiment construit désormais devra obéir à une exigence de consommation énergétique bien précise et devra se révéler être économe en énergie. Depuis le 1er janvier 2013 tout logement neuf doit donc répondre à des exigences thermiques précises.
Les exigences de performance énergétique
Le décret du 28 décembre 2012 fixe les nouvelles règles en la matière pour les bâtiments neufs qui feront l’objet d’une demande de permis de construire en 2013. Ces bâtiments devront remplir les exigences suivantes :
• Limiter la consommation d’énergies primaires (bois, pétrole, gaz naturel etc.).
• Proposer une conception du bâti qui soit optimisée dans le but de réaliser de réelles performances énergétiques.
• Limiter les surchauffes dans les bâtiments.
Ainsi ce sont tous les hôtels et restaurants, bâtiments universitaires et gymnases, commerces, salles de sport, établissements de santé, tribunaux, etc. qui bénéficieront de ces progrès.
Le label BBC -bâtiment basse consommation- qui attestait de la validité des travaux effectués sera bientôt remplacé par de nouveaux labels directement en lien avec la nouvelle règlementation thermique. Deux niveaux de labels seront ainsi présentés, un niveau « haute performance énergétique » (HPE) et un autre niveau « très haute performance énergétique » (THPE). Le but est de réduire la consommation d’énergies primaires de 10% pour le HPE et de 20% pour le THPE. Ces labels ont été mis en place aussi dans le but de déclencher des progrès et des innovations dans le secteur du bâtiment.
Les spécificités des régions prises en compte
Toutes les régions de France ne sont pas à égalité face aux performances énergétiques de leurs bâtiments. Ainsi un indice de rigueur climatique mis en place par l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie permet d’établir des calculs de consommation énergétique en connaissance des effets du climat. Cet indice est exprimé en « degrés jours » et est établi grâce à une moyenne de températures hivernales. Ainsi sont mesurées les consommations d’énergies en rapport avec les besoins de chauffage des différentes régions. Cet indice a notamment permis de mettre à jour un constat de baisse régulière de la rigueur hivernale.
Les exigences complémentaires à respecter
Les ponts thermiques devront être traités aussi dans la logique d’obtenir une performance énergétique des bâtiments satisfaisante. Les ponts thermiques sont des espaces qui ne permettent pas une isolation constante dans les bâtiments. Situés entre les parois des bâtis, ils engendrent une perte de la chaleur. Ainsi les parois des bâtiments (façades, planchers, toitures) et les percements (fenêtres et portes) sont visés dans la réalisation de l’isolation pour mieux lutter contre ces ponts thermiques.
La perméabilité à l’air des logements individuels est également visée par la nouvelle règlementation thermique. Il s’agit de la sensibilité du bâtiment aux infiltrations et fuites d’air. Ces effets d’une isolation défaillante favorisent par exemple le phénomène de « parois froides ». La règlementation prévoit une limite de déperdition fixée à 0,6 mètres cubes par mètre carré et par heure pour les maisons individuelles et à 1 mètre cube par mètre carré et par heure dans des logements en commun.