Franchise Senior Compagnie : Une approche des gens personnalisée

Publié le 17/11/2011 13:00:00

A 31 ans, Julien Servat crée sa société d'aide à domicile. La seule sur Biarritz à ne s'intéresser qu'aux seniors et handicapés.

Julien Servat, bayonnais d'origine, se met au service des autres.

Il en avait assez. De Paris où il vivait. De son travail comme acheteur pour des marques ou des magasins de sport. De ne pas être assez en contact direct avec les gens. Aussi à la faveur d'un licenciement économique en septembre 2010, il décide de rentrer au pays avec la ferme intention de s'installer à son compte et de trouver une activité qui lui permette de mettre son enthousiasme et son expérience au service des autres.

Gaillard de plus d'1,90 mètre, Julien Servat a toujours joué au basket, figurant même un temps parmi les espoirs de l'Élan Béarnais. Ces années passées sous les paniers ont inoculé en lui certaines valeurs du sport collectif. Abnégation, travail en équipe, solidarité, dépassement de soi… Des mots qui font écho à ses nouvelles responsabilités. « Quand je suis rentré au Pays basque (il est natif de Bayonne, NDLR), raconte-t-il, j'ai étudié différents secteurs d'activité. Mais il fallait que j'en trouve un qui me permette de retourner à l'humain. » Le service à la personne sera son nouveau terrain de prédilection.

Franchisé Senior compagnie

Après avoir lancé une étude de marché sur la côte, écumé des colloques et salons sur les services d'aide à domicile, Julien Servat finit par se rapprocher de la CCI de Bayonne, et plus précisément de Bruno Bréchignac, responsable du secteur tourisme et services, qui l'aidera à affiner son choix. « Il m'a conseillé de me spécialiser plutôt que d'ouvrir une activité multiservices dans ce domaine. » L'aide à la personne âgée de plus de 60 ans et/ou handicapée sera donc son seul crédo. Et, afin d'être plus visible, il décide de prendre une franchise. Celle de Senior compagnie .

« J'ai déposé un dossier en janvier cette année, mais n'ai eu l'agrément qu'en juillet, explique le jeune gérant. J'ai choisi cette société parce que son nom me parlait. Mais surtout parce que j'apprécie son approche humaine et personnalisée de l'aide à domicile, axée notamment sur le soutien moral. »

« Un savoir-être »

Entre janvier et juillet, Julien Servat ne chôme pas. Il trouve un local et surtout entreprend une grande tournée auprès des professionnels et établissements de santé du BAB pour se faire connaître. Il recrute aussi cinq aide-ménagères et auxiliaires de vie. « Je n'ai gardé que 5 % des personnes que j'ai rencontrées, avoue-t-il. Je suis très exigeant dans mes critères d'embauche. Mes employées sont prises sur leurs compétences mais surtout leur savoir-être. Nous sommes prestataires de service, notre rôle est d'essayer de dédramatiser les fins de vie et d'accompagner au mieux pour rompre l'isolement. Nous devons nous adapter aux besoins de la personne âgée et pas l'inverse. »

Julien Servat a l'ambition de recruter sous peu sur d'autres secteurs que le BAB, comme Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Bassussarry, Arcangues, Cambo et Ustaritz. « J'ai envie de créer de l'emploi, dit-il, en vrai meneur de jeu. D'ici à un an et demi, j'espère avoir une vingtaine de salariées . »